Nouvelles règles en vigueur, à peine 23 % des armes non restreintes enregistrées

Plusieurs groupes s’opposent fermement au nouveau registre des armes à feu, malgré les changements proposés il y a quelques jours par le gouvernement. C’est Aujourd’hui, que toutes les armes à feu sans restrictions doivent être enregistrées au Québec.

Le nouveau registre québécois des armes à feu entre ainsi pleinement en vigueur sept ans après l’abolition de son pendant fédéral.

Selon le président du plus important regroupement d’opposants au registre, Guy Morin, plusieurs propriétaires d’armes à feu s’abstiendront d’immatriculer leurs armes.

Comme on le voit, dit-il, il y a beaucoup plus de monde qui décide de ne pas le faire.

Oui, il y a un genre de désobéissance qui se fait, mais ça n’a jamais été organisé. C’est vraiment des choix qui viennent de la population. On voit très bien que ça ne passe pas.

 Guy Morin, président du regroupement Tous contre un registre québécois des armes à feu

Un symbole politique

Selon le groupe « Tous contre un registre québécois des armes à feu », les dispositions actuelles fonctionnent. Ses membres font valoir que lorsqu’un vendeur vend une arme, il doit déjà vérifier que l’acheteur possède un permis d’acquisition.

Par ailleurs, l’arme à feu est vue comme un symbole politique, selon Guy Morin.

C’est dur à expliquer, mais c’est vraiment quelque chose qui vient piquer [les chasseurs] au vif.

 Guy Morin, porte-parole du regroupement « Tous contre un registre québécois des armes à feu »

Selon les opposants au registre, l’argent dépensé devrait plutôt être investi dans la santé mentale. Selon eux, c’est là que réside le problème.

Un quart des armes à feu répertoriées

Le registre a coûté un peu plus de 7 millions de dollars.

Les armes à feu sans restriction regroupent les carabines ordinaires, les fusils de chasse, soit 95 % des armes à feu.

On estime à 1,7 million le nombre d’armes à feu sans restriction sur le territoire québécois.

À l’heure actuelle, à peine un quart des armes à feu sont répertoriés. La ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, maintient tout de même son objectif d’atteindre l’enregistrement de 100 % des armes.

Tous ceux qui n’auront pas immatriculé leurs armes s’exposent à des sanctions dès aujourd’hui.

 Geneviève Guilbault, ministre de la Sécurité publique

Les contrevenants pourraient devoir payer des amendes allant de 500 $ à 5000 $.

Selon le président de l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec, Pierre Veilleux, « il n’y aura pas de chasse aux sorcières ». Les policiers ne viendront pas cogner aux portes, mais la loi sera appliquée avec fermeté.

Difficultés techniques à l’inscription

Le site Internet sur lequel les propriétaires d’armes peuvent les enregistrer a connu quelques problèmes, mais la ministre Guilbault demeure positive.

Oui, c’est tannant et ça demande de la patience, ces bogues avec le système, mais c’est le signe qu’il y a plus de gens qui s’inscrivent dans des délais de plus en plus courts, alors ça, c’est une bonne nouvelle.

 Geneviève Guilbault, ministre de la Sécurité publique

D’après les informations de Jean-Louis Bordeleau

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