Permis d’armes: plus de vérifications demandées à Ottawa

Il faut vérifier les demandes de permis d’armes à feu

OTTAWA | Les trois principaux partis d’opposition fédérale s’engagent à améliorer la vérification des antécédents mentaux de ceux qui veulent obtenir une arme à feu, ce qui n’a pas été fait dans le cas du tueur de la mosquée de Québec.

« Nous devons renforcer nos lois de contrôle d’arme à feu, entre autres, pour éviter que des gens qui ont besoin de services en santé mentale ne puissent posséder d’arme à feu », a déclaré Matthew Dubé, député du NPD dans Beloeil-Chambly.

Il réagissait aux révélations de notre Bureau d’enquête samedi selon lesquelles Alexandre Bissonnette avait réussi à facilement déjouer les règles fédérales d’acquisition d’armes à feu. Le tueur n’a eu qu’à mentir au sujet de ses problèmes de santé mentale et sa consommation de médicaments sur des formulaires.

Aucune vérification de ses affirmations n’a ensuite été faite.

Au Bloc québécois, on croit aussi qu’il faut vérifier adéquatement les antécédents des demandeurs. Mais on ajoute qu’il faut aussi permettre de vérifier l’historique de santé de ceux qui veulent acheter des armes à autorisation restreinte.

« Il faudra aussi inclure dans le processus d’octroi une demande de consentement écrit pour faire la vérification des antécédents, par exemple, dans le Dossier patient au Québec », a indiqué un attaché de presse du parti, Antoni Gilbert.

Armes saisies

Les conservateurs ne vont pas aussi loin. Plutôt que d’obliger les demandeurs à fournir au moins une attestation sur la santé médicale, le parti propose de s’assurer que la police fédérale a assez de ressources pour « faire les vérifications nécessaires, incluant les références fournies ».

Le parti propose aussi de veiller à ce que les armes à feu de toute personne détenue en lien avec un problème de santé mentale soient saisies. Mais le chef Andrew Scheer s’est aussi engagé à abroger la loi C-71 des libéraux, soit celle qui étend l’examen des antécédents judiciaires sur toute la vie plutôt que juste les cinq dernières années.

Appelé à réagir, le Parti libéral du Canada (PLC) s’est contenté de vanter son bilan en la matière et ses « nouvelles mesures visant à protéger les Canadiens grâce à notre législation sur les armes à feu ».

Sans rien promettre, le PLC a aussi dit évaluer l’imposition d’une obligation aux médecins de déclarer les problèmes de santé mentale dans le cas d’une demande de permis pour armes à feu.

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