Un groupe de pression demande à la ministre de la Sécurité publique d'abolir le registre québécois sur les armes à feu.
Le 26 octobre dernier, Luc Boucher, un membre du groupe de pression « Tous contre un registre québécois des armes à feu », a envoyé une lettre à la nouvelle ministre québécoise de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault. Puisque la Coalition Avenir Québec (CAQ) a promis de mettre fin au gaspillage des fonds publics, M. Boucher croit que le gouvernement du Québec devrait en conséquence abolir le registre québécois des armes à feu.
Une procédure coûteuse et inutile
Selon Luc Boucher, le Service d'immatriculation des armes à feu (SIAF) n'a jusqu'à présent recueilli que « 3 % des armes en circulation au Québec, ce qui correspond aux ventes commerciales d'armes neuves et usagées ». De même, il est d'avis que les transactions effectuées entre deux individus ne sont pas immatriculées dans la plupart des cas, ce qui rend le registre tout à fait inutile.
M. Boucher a reçu de nombreux appuis, dont celui de Stefan Jetchick, un candidat aux précédentes élections fédérales dans la circonscription de Louis-Hébert. Dans un courriel envoyé à Mme Guilbault, M. Jetchick a rappelé qu'historiquement, les registres sur les armes à feu avaient été utilisés par des régimes totalitaires pour désarmer leur population dans le but d'accéder au pouvoir.
Un mouvement populaire qui prend de l'ampleur
Dans sa lettre, Luc Boucher demande à la ministre « de bien vouloir soumettre les inquiétudes des propriétaires des armes à feu du Québec au prochain caucus de votre parti ». Notons que cette organisation suscite un intérêt marqué auprès de la population, car elle est « suivie par plus de 27 000 personnes sur les réseaux sociaux »
En outre, ces membres espèrent que le changement de gouvernement aura pour impact de modifier l'attitude des politiciens face aux propriétaires d'armes à feu. Ainsi, « Tous contre un registre québécois des armes à feu » fait appel à la CAQ pour que les propriétaires d'armes à feu cessent d'être instrumentalisés à des fins populistes par les politiciens au pouvoir.