Une enquête interne de la GRC a révélé que...

Une enquête interne de la GRC a révélé que les enquêtes sur l'opportunité de révoquer les licences d'armes à feu en raison d'incidents violents ou de maladies mentales avaient fait l'objet de «retards importants» qui pourraient mettre en danger la sécurité publique.

Le manque d'accès en temps voulu à certaines informations médicales et policières a contribué au traitement des arriérés des contrôleurs des armes à feu examinant l'admissibilité à un permis, avertit le rapport d'audit récemment publié.

«Les informations qui doivent être demandées à des tiers peuvent connaître des retards, retardant ainsi la conduite des enquêtes d'éligibilité», indique le rapport. «Cela augmente le risque potentiel pour la sécurité publique."

Les résultats de la vérification surviennent au moment où le gouvernement libéral étudie différentes options, notamment une éventuelle interdiction des armes de poing et des armes d'assaut, pour faire face à la violence croissante liée aux armes à feu.

La GRC est responsable du Programme canadien des armes à feu, qui collabore avec les provinces et les territoires par l'intermédiaire des bureaux des contrôleurs des armes à feu pour gérer les autorisations d'armes à feu.

La vérification a porté sur des activités en Colombie-Britannique, en Alberta, au Manitoba, en Saskatchewan, à Terre-Neuve-et-Labrador, au Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest et au Nunavut, dont les contrôleurs des armes à feu sont des employés de la GRC.

En vertu de la loi fédérale, les contrôleurs des armes à feu peuvent refuser une demande de permis ou en révoquer un en fonction du risque potentiel que présente une personne pour la sécurité publique. En 2016, 771 demandes de licence ont été refusées et 2 223 licences ont été révoquées pour diverses raisons de sécurité publique dans le cadre d'un processus de filtrage «d'admissibilité continue».

Les responsables vérifient si une personne a été condamnée, a subi un traitement pour maladie mentale, a déjà eu un comportement violent ou fait l'objet d'une ordonnance d'interdiction de possession d'armes à feu.

Dans l’ensemble, l’audit a permis de constater que les efforts déployés pour tenir les armes à feu entre de mauvaises mains étaient conformes à la législation et aux politiques. Mais il a également noté la possibilité d'améliorer encore plus rapidement l'obtention d'informations cruciales et d'améliorer la formation.

L’audit a permis de constater que malgré les efforts déployés pour donner la priorité au traitement des fichiers, il existait un retard considérable dans l’évaluation des nouvelles applications préoccupantes ainsi que dans l’examen des licences existantes suite à des incidents violents.

«Ces arriérés ont entraîné des retards dans la résolution des problèmes d’éligibilité, le plus grand risque étant les préoccupations non résolues concernant l’éligibilité des titulaires de permis actuels ayant accès à des armes à feu.»

Au bureau responsable de B.C. et au Yukon, en juillet 2017, il y avait un arriéré de 2 930 demandes avec des indicateurs d'éligibilité sur lequel il n'y avait pas encore de travail. En outre, 2 092 dossiers de titulaires de licence existants étaient en attente d'examen en raison d'incidents impliquant de la violence ou des problèmes de santé mentale.

Au bureau de l'Alberta et des Territoires du Nord-Ouest, en juin 2017, il y avait un arriéré de 1 713 demandes de licence avec des préoccupations d'éligibilité et de 3 188 autres cas nécessitant un examen en raison d'incidents.

Les auditeurs ont examiné en détail 66 dossiers ouverts dans le cadre du processus continu d'éligibilité, résultant d'incidents préoccupants impliquant des titulaires de permis d'armes à feu.

En général, le programme relatif aux armes à feu a été informé d'un événement impliquant de la violence ou de la santé mentale au bout de deux jours en moyenne, et le programme a à son tour permis aux bureaux des armes à feu de connaître ces événements dans les meilleurs délais.

Cependant, il y a eu «des retards importants dans l'ouverture des enquêtes et dans la durée des enquêtes d'éligibilité elles-mêmes». Pour les 27 dossiers de l'échantillon encore en cours d'examen, il s'est écoulé en moyenne 331 jours depuis l'incident en question.

La GRC n'a formulé aucun commentaire immédiat sur les résultats de la vérification. Mais une réponse de la direction incluse dans le rapport indique que le programme des armes à feu est en accord avec les conclusions et les recommandations des auditeurs.

Souce