Un projet de loi libéral sur les armes d'épaule susceptible d'être adopté par le Sénat

Le Sénat doit procéder à un dernier vote jeudi sur un projet de loi libéral sur le contrôle des armes à feu, l’une des mesures les plus controversées par le gouvernement depuis que le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, l’a déposé à la Chambre des communes il y a plus d'un an.

Les sénateurs conservateurs étaient encore engagés mardi dans une tentative de dernière minute d’amender le projet de loi après l’avoir vaincu avec le soutien d’un sénateur non membre du Comité sénatorial de la sécurité nationale et de la défense.

Les sénateurs du groupe des sénateurs indépendants, dont la plupart ont appuyé le projet de loi tout au long de son adoption à la Chambre haute, devaient voter contre une tentative d'amendement conservateur mardi.

Bien que les conservateurs appartenant à la minorité sénatoriale aient prévu de proposer d'autres amendements, iPolitics a appris que le leader du gouvernement au Sénat et d'autres chefs de caucus s'étaient déjà mis d'accord sur un vote en troisième lecture jeudi.

"Ils pourraient essayer d'autres amendements, mais les dirigeants ont un accord en troisième lecture qui sera voté jeudi", a déclaré un sénateur indépendant à iPolitics.

Le projet de loi pourrait recevoir la sanction royale plus tard dans la journée et le Parlement devrait s'ajourner pour un ajournement prévu en mai la semaine prochaine.

Le projet de loi était la première tentative du gouvernement libéral de tenir la promesse électorale de 2015 de renforcer le contrôle des armes à feu. Une initiative distincte avait été prise l'automne dernier, dirigée par le ministre de la Sécurité des frontières et de la Réduction du crime organisé, Bill Blair, visant à lutter contre les crimes commis à l'aide d'armes de poing et le type d'agression. armes utilisées dans les fusillades de masse.

Les députés et sénateurs conservateurs, ainsi que les chefs de file des groupes de défense des droits des armes à feu et leurs lobbyistes, se sont opposés avec acharnement au projet de loi C-71, qui vise notamment à rétablir le contrôle de la vente de carabines et de fusils de chasse sans restrictions, y compris les dossiers obligatoires des détaillants et une obligation. confirmer la validité des permis d'armes à feu auprès de la GRC avant la vente.

Les tireurs sportifs et les associations auxquelles appartiennent bon nombre d’entre eux s’opposent également au rétablissement des exigences relatives aux autorisations de transport individuelles à chaque fois qu’un propriétaire d’armes de poing ou de fusils à autorisation restreinte veut amener ses armes à un armurier, à une exposition d’armes à feu ou à un poste-frontière, un permis étant valable. seule obligation de transporter des armes à feu à autorisation restreinte vers un stand de tir autorisé.

Les conservateurs ont adopté toute une gamme d'amendements au projet de loi en comité, avec l'appui du sénateur non affilié du Nouveau-Brunswick, David Richards, et l'appui indirect de P.E.I. La sénatrice Diane Griffin, qui s'est abstenue lors des votes ou a voté avec les conservateurs.

Bien que le sénateur indépendant qui a présidé le comité, l'ancienne commissaire de la Police provinciale de l'Ontario, Gwen Boniface, ait voté contre de nombreux amendements, les motions liées des comités sénatoriaux échouent.

Lorsque la majorité des membres du GIP ont voté contre le rapport du comité, y compris les amendements, le processus du Sénat a automatiquement repris le vote sur le projet de loi original tel qu'il était lorsque le Sénat l'a renvoyé au comité. La très grande majorité des sénateurs indépendants, appuyés par un petit groupe de libéraux indépendants, ont voté en faveur de l’envoi du projet de loi initial au débat en troisième lecture.

Le projet de loi comprend un changement majeur dans la vérification des antécédents des demandeurs d'armes à feu et leur renouvellement. Plutôt qu'une vérification quinquennale de violence ou d'automutilation par l'acheteur ou le propriétaire qui renouvelle une licence, les vérifications remontent à la vie du demandeur, voire du propriétaire d'une arme à feu qui renouvelle une licence de cinq ans.

Les organisations d'armes à feu et les conservateurs réclament une exigence spécifique rétablie pour la production d'un permis valide sur le point de vente, à confirmer par un appel à la GRC et enregistrée sans détails sur l'achat de l'arme, est similaire à la maintenance d'une arme d'épaule registre l'ancien gouvernement conservateur démantelé en 2012.

Les opposants font également valoir que les détaillants sont tenus de conserver des registres détaillés des ventes d’armes et que le numéro de licence de l’acheteur, disponible sur approbation de la cour dans le cadre d’une enquête de police, est également une forme de registre que le parti libéral avait promis de ne pas créer.

Le projet de loi propose également d'inverser les modifications apportées au Code criminel afin de permettre au cabinet conservateur d'annuler le reclassement par la GRC de marques spécifiques de fusils semi-automatiques importés au Canada de la Tchécoslovaquie et de la Suisse. Le Cabinet a inversé la classification de la GRC peu de temps avant les élections fédérales de 2015.

La GRC avait reclassé les fusils en statut d'interdit de restriction ou sans restriction, étant entendu que les fusils avaient été convertis de fusils militaires automatiques en fusils semi-automatiques et pouvaient facilement être reconvertis en armes automatiques.

Le projet de loi C-71 reprend le libellé du Code criminel qui permet au Cabinet de ne reclassifier que les fusils semi-automatiques à un niveau de restriction supérieur.

Les propriétaires d’armes à feu qui détiennent les armes à reclassifier comme armes à feu prohibées pourront les conserver au moyen d’une clause de droits acquis, mais devront les stocker et les maintenir sous les contrôles en vigueur pour les armes à feu prohibées.

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