C’est fait. Le registre des armes à feu du Québec est désormais entré en vigueur. Mais avec seulement le quart des armes d’épaule d’enregistrées, Mario Dumont se questionne sur son utilité dans sa forme actuelle.
Sur le plan politique, le gouvernement a été habile afin de concilier les demandes des deux camps la semaine dernière en facilitant l’enregistrement des armes d’épaule. Malgré tout, ce sont environ les trois quarts des armes qui n’ont pas été enregistrées et le nombre ne risque pas d’augmenter de façon monumentale prochainement.
«Conclusion : le registre des armes à feu est totalement inutile, dans le sens qu’il est totalement inutilisable», tranche Mario Dumont.
C’est que dans sa forme actuelle, l’utilité du registre est bien limitée pour les policiers, qui, lors d’une intervention, vont toujours agir comme si l’individu traqué est en possession d’une arme. Et avec toutes ces armes absentes du registre, la question se pose…
«Le registre coûte combien? On nous dit 35 à 40 millions de dollars, s’il n’y a pas de dépassement de coût. Est-ce que ça vaut la peine de dépenser 35-40 millions pour quelque chose dont l’utilité est nulle?», demande Mario Dumont.
Pour l’instant, le gouvernement gère le dossier «de façon politique». Le commentateur rappelle que tous les partis, à l’exception de quelques députés, ont voté en faveur du registre. Maintenant, Mario Dumont espère que ces mêmes partis auront la maturité de s’asseoir dans les prochains mois pour réévaluer le projet.
«Si on en arrive à la conclusion qu’on dépense des dizaines de millions pour un registre des armes à feu et que dans sa forme actuelle, ça ne sert à rien, il faudra prendre des mesures, soutient-il. Est-ce qu’on serre la vis du registre pour forcer l’enregistrement de toutes les armes ou est-ce que, progressivement, on abandonne toute cette patente-là? Je ne le sais pas, mais ce que je sais, c’est que ce matin, on m’annonce qu’on utilise une partie de mes taxes pour faire quelque chose qui ne sert absolument à rien dans sa forme actuelle.»